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Quelques réflexions sur le confinement…
Corona … Un mot, une marque que les amateurs de bière connaissent bien... Mais voilà que depuis le
début de l’année 2020 (2 fois 20 = quarantaine.. Prémonitoire (comme l’ont souligné certains sur les ré-
seaux sociaux), nous avons de plus en plus entendu ce mot, associé à un second, virus .. Et voilà que tout a chan-
gé. Et nous a fait de plus en plus peur. Jusqu’à ce jour du mardi 17 mars 12h00 où le temps s’est comme figé. Il
est des dates marquantes, comme précédemment le 11 septembre 2001.
Ce 17 mars, nous sommes entrés dans une période entièrement nouvelle, où les mots corona, virus et
confinement sont devenus des inséparables. Où nous allions vivre – mais « pour de vrai » - « Un jour sans fin »,
film culte des années 1990 avec son jour de la marmotte en boucle !
Quelle étrange impression d’ouvrir les yeux le matin et de se demander si nous n’avons pas fait un « af-
freux cauchemar » et que « non ce n’est pas possible, je vais me réveiller… ». Non, nous ne rêvons pas, nous
sommes bien éveillés et il va falloir faire face, affronter cette nouvelle vie.
Bien sûr, chacun va vivre différemment son confinement (que ce mot est moche !). Qu’il ou elle réside en
ville ou à la campagne, soit seul ou en famille, soit jeune ou plus âgé ... Mais peu importe, confiné de la ville ou
confiné des champs, chacun se retrouve face à lui-même et doit faire au mieux pour gérer.
Appartenant moi-même à la première catégorie, que retiendrai-je de ces premières semaines de confine-
ment ? En vrac … Tout d’abord l’incroyable silence qui règne dans les rues de notre belle ville de Lyon ; jour et
nuit il n’y a que très peu de différence. Silence parfois rompu par la sirène glaçante des ambulances... Petits fris-
sons garantis, en pensant à toutes ces personnes touchées, de près ou de plus loin, à tous ceux qui sont « au
front » chaque jour et ceux qui sont en 2e ou 3e ligne, à ce satané virus qui est là, partout et nulle
part... Silence aussi rompu par les applaudissements des voisins à leurs fenêtres, chaque soir à 20h00, en sou-
tien au personnel hospitalier. Joli geste de solidarité. Et quelque chose de surprenant, mais fort agréable, la na-
ture qui se fait plus présente qu’avant avec les joyeux gazouillis des oiseaux.
Il y a aussi cette autorisation de sortie… Ce document, depuis peu accessible sur notre téléphone porta-
ble, qu’il nous faut remplir pour pouvoir quitter notre domicile, dans des conditions bien établies. Drôle d’im-
pression, ne serait-ce pas ce que l’on appelait autrefois un Ausweis (Gérard Jugnot y faisait allusion il y a peu
dans « Papy fait de la résistance », scène mémorable dans la cave.) Chère Liberté, quand te retrouverons-nous ?
Un vrai choc pour nous tous, j’imagine. Vaste sujet qui nous fait mesurer la chance que nous avions et aurons à
nouveau, plus tard, quand …
Et le nouvel accessoire « tendance » qu’est le masque... « Avant » il était plus particulièrement porté
dans les pays d’Asie. Mais voilà que nous le voyons de plus en plus dans la rue, sur le net. En papier, en tis-
su… Là, certains font déjà preuve de beaucoup d’imagination pour réaliser des protections de secours, et cela
peut parfois être très drôle.
Enfin bien évidemment…La tristesse de ne plus retrouver toute notre bande de joyeux Bikers du LCF lors
des réunions mensuelles aux Marches, nos sorties ... Terrible de voir le calendrier 2020 ainsi bouleversé, avec
l’annulation successive des sorties, à commencer par la Route de Grizzly le 15 mars puis toutes les autres, tou-
jours trop nombreuses (le Printemps entre Loire & Écosse, Picsou et Rapetou, Gare aux Héraults..). Quelle dé-
ception pour tous les organisateurs et inscrits ! Une pensée toute particulière pour mes acolytes, Anne-Marie
et RG, avec qui nous devions vous emmener à la Cabriole Ardéchoise le 5 avril. Tous nos rendez-vous si convi-
viaux me manquent et nous manquent. Alors, en attendant des jours meilleurs, je démarre de temps à autre ma
moto. Rien de fou fou, mais cela fait du bien, elle est prête à repartir. Dès la fin du confinement, bientôt, je l’es-
père…
Pascale Tilhet-Coartet