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Lundi, après une deuxième nuit… courte pour certains et meilleure
pour d’autres… soit parce qu’ils étaient très fatigués ou parce qu’ils s’étaient
adaptés aux ronflements de leurs partenaires de chambrée, chacun s’active
pour la toilette et le petit-déjeuner. Ce matin, départ à 8h45, 1/4 d’heure
de rab, mais qui ne change pas les habitudes des bikers toujours prêts bien
avant l’heure (hormis naturellement JC). Nous nous préparons pour la
descente du refuge, certains randonneurs nous saluent et d’autres nous
maudissent pour le bruit de nos machines. On prend la direction
de Jausiers puis on s’élève par des lacets sur les pentes du Restefond, pour
atteindre la cime de la Bonette, 2e plus haute route d’Europe. On traverse
des paysages sauvages, grandioses... On croise et double de nombreux
cyclistes dans leurs efforts. À l’arrivée au col, tout le monde est fier d’y être,
nous avec nos machines, les cyclistes et leurs muscles (moins développés
chez nos bikers). Pour se dégourdir les jambes, on entreprend à la queue leu
leu la grimpette de 60m vers le belvédère où on découvre un panorama à couper le souffle. On peut apercevoir les massifs
des Alpes du Sud : le Queyras, le mont Viso et l’Ubaye, le massif du Pelvoux, le haut Verdon, les Préalpes de Dignes…Selon la
tradition, photo avec le drapeau à 2862m d’altitude. On refait une autre photo à 2802 m avec ceux restés « surveiller » les
motos puis on redescend vers St Etienne de Tinée où la route suit un torrent dans un impressionnant défilé rocheux.
Pause-bien méritée-café sur une charmante place plantée de tilleuls, située au cœur du Mercantour puis on reprend
la route vers la station Isola 2000 et on traverse des routes d’alpages et de mélèzes. Pause déjeuner au milieu de la station
où nous sommes accueillis par la TV locale (TV9 Mercantour), certains ont pu parler de notre Chapter et de ses
activités. Elise a mis à l’honneur les 7 ladies présentes aux commandes de leur engin. Après une pause au bar plus longue
que prévu, on a pu se régaler des menus au choix et copieux. À la sortie, pause photo avec 2 serveuses du restaurant qui ont
enfourché fièrement les motos de ladies (nos messieurs se sont vite agglutinés autour de ces demoiselles très
sympathiques.) sur fond d’ACDC, merci JC pour la musique.
Le ventre bien rempli, nous repartons direction l’Italie. Là, on se retrouve dans un brouillard assez épais et froid qui
nous oblige à ralentir la cadence et nous empêche de voir le paysage minéral avec de nombreux éboulis de pierres. On arrive
au col de Larche (colle de la Maddalena) où les rayons de soleil éclairent un paysage bucolique : étang avec des canards et
pentes d’un vert tendre. On fait une petite pause puis on repart vers la France où les températures plus élevées nous
réchauffent. Sur la route, on croise un accident qui nous impressionne par l’état d’un camping-car éventré sur le côté
conducteur, mais on saura plus tard qu’il n’y a pas de victime.En remontant au refuge, certains se sont arrêtés à St Paul-sur-
Ubaye pour visiter le musée de la moto.
Dernière soirée au refuge où on se sent au bout du monde avec vue sur les grands troupeaux de moutons gardés par
les patous et une bergère dont il est question plus haut. Repas dans la salle voûtée que l’on partage avec les randonneurs
qui peu à peu se mêlent à notre ambiance, surtout au moment où, pour remercier les organisateurs, on chante la chanson
de l’équipe de sécurité « LCF… AAAAAAAA ». Au menu, lentilles/saucisses… Ça promet une bonne nuit (dixit notre
Président) !!!! La soirée continue dans la bonne humeur, et pour la digestion, on a des digestifs très variés ou balade à pied
dans les pâturages… Ou les deux. Pas de feu d’artifice pour la fête du 14 juillet, mais l’ambiance est bien à la fête !
Mardi, comme les jours d’avant, tout le monde est prêt avant l’heure malgré le paquetage à refaire (JC enfin !).
On remercie nos hôtes très accueillants et efficaces. On laisse place libre et calme aux randonneurs. On a encore d’autres
cols à découvrir. Direction le col de Vars à 2109 m dans un paysage de prairies et blocs de grès et de remontées
mécaniques. On est dans le parc du Queyras. Pause café à Arvieux avant de s’engager vers le col de l’Izoard à 2360 m où l’on
retrouve les amoureux de la petite reine. Coup d’arrêt dans la montée : l’un de nos oranges pressés a effectué une sortie de
route et la moto a fini sa course dans une profonde rigole où la moto s’est empêtrée entièrement. Beaucoup pensaient qu’il
ne pourrait se passer d’une dépanneuse pour la sortir de là. C’était sans compter sur nos « gros bras » Fred, Léon, Rémi,
Thierry et Stéphane qui, les sacoches enlevées, ont réussi à soulever la moto et la remettre sur la route. BRAVO LES GARS. La
machine et l’homme s’en sortent bien et notre orange a pu reprendre la route avec nous, nous savons depuis que la cheville
se porte bien. Au col de l’Izoard, dernière photo avec le drapeau! Nous enchaînons les lacets et admirons les paysages
grandioses et colorés par la flore très diversifiée, direction le col du Lautaret et ses 2057 m. À l’arrivée, le panorama est
saisissant sur le massif de la Meije et ses glaciers. Pause déjeuner dans ce décor et repas apprécié et copieux.
Retour vers Grenoble par Auris où nous cheminons sur une route étroite à pic qui donne sur le décor magnifique des gorges
de l’Infernet (et le vertige aussi) sur les villages de l’Oisans et Bourg d’Oisans. Retour à l’aire de Voreppe pour un dernier
plein. Après ces 4 journées dans une ambiance sympathique et conviviale, toujours dans la bonne humeur, nous
nous checkons (ou bizz pour certains, oups, c’est dit), avec le blues de se quitter, mais la tête pleine de nouveaux souvenirs.
Un grand merci à Jean-Claude et Thierry pour l’organisation au top
tant au niveau du parcours et ses paysages grandioses, du nombre
de virages à négocier, de l’hébergement au confort appréciable pour
un refuge au bout du monde, aux repas bons et copieux, aux
after bien arrosés, mais toujours avec modération. On y aura fait la
connaissance de Malou, la charmante serveuse pleine de vigueur et
de gentillesse venue partager quelques moments avec le groupe,
Lily, la boulangère qui nous a permis de rapporter du pain « maison
». Et merci également à l’équipe de route qui a « assuré » comme
toujours !!!!! Ps : on regrettera l’absence de marmottes. (enfin nous,
on ne les a pas vues !)
Nathalie Hayart et Catherine Marquetoux