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Droit O but !

22 mai
Laurent Vaganay & Thomas Langlois

Le jour venu, me voilà prêt à rejoindre le point de ralliement. Nouveau membre du

Lyon Chapter France, c’est pour moi une sorte de baptême du feu. Le ciel est un peu
nuageux, il ne fait pas encore trop chaud ; si les orages nous épargnent, cela devrait être
une bonne journée.
Arrivé à Carrefour Givors, je constate que la quasi-totalité du groupe est déjà là. Juste
le temps de faire le plein du sport glide, de saluer les bikeuses et bikers, d’admirer de
magnifiques bécanes et c’est déjà le briefing. Je ne connais personne, mais, à l’occasion des
indispensables consignes de sécurité, je constate un rien soulagé que je ne suis pas le seul
pour qui c’est la première. Ce sentiment sera vite estompé, Rémy m’ayant fait l’honneur, eu
égard à mon grand âge, de me déléguer la rédaction de ce compte-rendu.
Il est 8h30 : les machines démarrent une à une dans un vrombissement inhabituel
pour moi ; je me place comme convenu dans les premières positions, ça y est, j’y suis.
À peine lancé que les premiers virages s’enchaînent. Le rythme est soutenu pour le
jeune permis que je suis, mes talons puis mes cale-pieds frottent le bitume, mais je reste au
contact des motos qui me précèdent. Les paysages défilent, je suis dans mon trip, c’est trop
cool, j’ai à peine le temps d’observer les horizons lointains qui parfois, au détour d’un
virage, s’offrent à nos regards.
Je découvre peu à peu l’activité des 0ranges. Remontant la file, se positionnant pour
sécuriser intersections, rond-points et autres passages dangereux, leur rôle m’apparait vite
indispensable à la progression du groupe.
Bientôt 1h30 que l’on roule, que je m’enivre des gaz d’échappement et me berce du
ronronnement caractéristique de nos moteurs. On enchaîne les virages, c’est le top, je
savoure. On arrive à Saint-Julien-Molin-Molette pour une petite pause, cafés et viennoise-
ries nous attendent, quelques minutes d’échanges et nous repartons reboostés en direction
de Saint-Bonnet-le-Château.
Riotord passé, arrêt ravitaillement pour les petits bidons, il fait lourd, le soleil tape
fort, nos montures ne sont pas les seules à ressentir la soif.
Déjà Bas-en-Basset, c’est le jour du marché : il y a foule ; le long des trottoirs, des
badauds nous saluent, comme quoi… autres lieux, autres mœurs… Nous prenons la direc-
tion de Saint-Hilaire, le revêtement n’est pas terrible, des trous, des plaques, des graviers,
l’adhérence est parfois limite, mais cette route étroite et sinueuse aux virages serrés dans
les sous-bois est magnifique, j’adore.
Saint-Bonnet-le-Château: il y avait sans doute plus droit, mais le but est atteint… Les
motos se déploient sur le parking, on se déleste enfin des
équipements. Naturellement, les tablées se constituent, je
ne connais pas encore mes voisins, mais nous partageons
déjà les sensations éprouvées sur ce magnifique parcours
que les ‘youngsters’ nous ont concocté. Enfin, les bières
tant attendues arrivent, le repas est lui aussi appré-
cié. Çà et là, des rires explosent, ça chambre un brin, un
vrai moment convivial. Thomas et Laurent nous proposent
de constituer des doublettes afin de participer à un mini
concours de pétanque. Pour moi, les parties perdues se
succèdent ; peu importe, l’intérêt est ailleurs, c’est un su-
per vecteur d’intégration.