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Bravons l’interdit et visitons le Jura suisse entre amis.
En ce début d’année juste pour nous mettre encore plus les boules trois
éléments se sont conjugués :
1. Les jours se sont allongés notablement.
2. Le beau temps est revenu avec des températures plutôt sympa.
3. Le couvre-feu ramené à 18 h 00
Je vous épargne le sujet des bars, des hôtels, et des restaurants fermés.
Avec tout cela, mon moral et celui de mes potes est brutalement tombé dans les godasses…
Au même moment mon fils , rebelle pareil à son père mais en plus jeune, donc plus
rebelle , revenait d’un fameux week-end en Suisse ( plus ou moins légal et pas « dans les
clous » au demeurant) où il s’était vautré dans le luxe pour une bouchée de pain dans un
hôtel club déserté par sa clientèle fortunée habituelle près du lac de Neuchâtel. Il n’en fallait
pas plus pour me donner quelques idées à mon tour.
En quelques coups de fils, j’en parle à quelques amis proches également membre
du LCF, vous comprendrez aisément , de part les nombreux interdits qui seront transgressés
lors de cette sortie et des multiples rebondissements, qu’ils tiennent à une certaine
préservation de leur anonymat….
Bref nous voilà 4 couples en partance pour une escapade helvétique de 4 jours. Nous
réservons donc un séjour "all inclusive" dans l’hôtel recommandé par mon rejeton, le prix
est au tiers de la normale, il faut en profitez maintenant, je prépare aussitôt le road book.
Seulement, n’ayant aucun document justifiant de notre non-positivité à cette saloperie à la
mode, il m’a paru préférable de ruser un peu pour le passage des frontières, ce sont donc
près des Rousses, en empruntant une petite route à grizzly au milieu des bois (sans poste-
frontière) que je décide de conduire le groupe de l’autre côté. Nous faisons une pause pour
profiter du paysage, soudain un drone plutôt gros nous survole en zonzonant, s’éloigne, puis
revient, fait un stationnaire, repart hors de notre vue, il gâche un peu l’ambiance bucolique,
la technologie nous poursuit…
Pour ceux qui connaissent, nous nous retrouvons donc de l’autre côté « dans la vallée
des horlogers » là ou sont fabriquées la plupart des montres de luxe, alors un arrêt s’impose
du coté de la Chaux de Fond pour voir les divers magasins d’usines, les passagères sont
ravies, forcément , en ce qui me concerne je craque, je trouve la « Audemars et Piguet »
modèle « Thomas Pesquet » de mes rêves. Les prix sont fort bas, forcement le commerce
en Duty-free souffre partout dans le monde. Chacun se fait plaisir, les cartes bleues
chauffent donc un peu…
Nous trouvons même à nous réchauffer avec une bonne raclette au coin du feu dans
une ferme-auberge pour la pause déjeuner. Nous arriverons à l’Hôtel & Spa « Beau Rivage »
à Neuchâtel en fin d’après-midi. C’est beau, c’est luxe, l’endroit est prometteur, nous
décidons tout de même de ne pas faire confiance au voiturier pour garer nos bécanes. Une
passagère impressionnée me dira: « Tu es sûr que c’est bien là que tu as réservé ? ».
Pendant deux jours, ce fut un festival de volupté, faite de bons petits plats et des diverses
prestations thermales proposées.