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Il faut bien se résoudre à rentrer, mais se pose encore la question d’un passage discret
vers notre chère CEE. Pour avoir plusieurs fois travaillé au CERN à Genève je me souviens
d’un poste frontière du coté de St Genis Pouilly où aux heures d’embauche et débauche c’est
un véritable petit train de véhicules qui passe quand les employés du CERN regagnent
la France, là où ils habitent. Donc je décide de viser de nous intégrer au flôt, vers 17h00,
pour passer tranquille, avec des plaques en 01 ça devrait le faire… « Tu as compris le
coup ? Après, je t’explique…. » ( Ce n'est pas de moi , c’est d’Elie Kakou).
La 1re partie vers Genève fut une réussite, beau temps, revêtements qualité suisse, un
rêve de biker. Nous approchons donc du poste à l’heure prévue, au milieu de la cohue
prévue, mais me croyez-vous ? À notre arrivée un bataillon de douaniers suisses et français
déboule de la guérite que j’avais toujours vu inoccupée et entoure le groupe. Alors là,
je me dit que les employés du CERN sortent rarement du boulot en Harley et en convoi,
mauvaise pioche…. Ensuite, nous subissons un passage à la moulinette dans les règles de
l’art comme on en fait plus sauf dans les films amerloques. Fouille à corps, épluchage des
passeports, des papiers, fichiers informatiques, tickets de carte bleue, assurances, coup de
fils à l’hôtel, aux magasins de montres... Je n’ai pas encore fait la liste de tout ce qui nous
sera reproché par les deux pays, je ne me rappelle pas de tout, je suis identifié comme le
meneur, je n’en mène pas large, on peut citer les chefs d’accusation:
-Passage de frontière illicite, ben oui le drone était piloté par la police des frontières suisse,
et il avait fait des photos de nos plaques, nous étions fichés et attendu dans le secteur….
-Droit de douane pour l’importation des montres.
-Concernant les bécanes : défaut de plaque d’immatriculation, test pollution positif , bruit
excessif.
-Étant tous incapables de présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures
nous sommes contraints de rester en Suisse dans l’attente de l’obtenir.
Et c’est donc fort tard dans la soirée que nous
rejoindrons, accompagnés par la marée
chaussée un hôtel minable, au prix suisse
d’avant, en bout de piste de l’aéroport
de Cointrin , nous patienterons là deux jours
et deux nuits, nos papiers et nos clefs de
motos confisqués, en attente des résultats
du fameux test qui ne nous sera pas non
plus remboursé par notre bonne
« sécurité sociale ». Nos seules sorties seront
pour le ravitaillement au Mac Do d’en face,
quelques-uns d’entre nous prendront encore
une prune pour déambulation sur la voie
publique sans masque.
Les petits faux-frais s’élèveront pour le groupe à près de 5000 euros
Pour finir au passage du poste, nous eûmes droit à un magnifique « au revoir et à bientôt »
avec l’accent local comme il se doit…..
Je vous souhaite à tous bonne route (quand même…!)
Le Raconteux
François Dauvergne