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CONTE DE PRINTEMPS: UN POISSON NOMME CORONA



      Cette sale bête voulait tout bouffer.
      Elle a commencé par les chinois, elle a
      dévoré le capitalisme, le communisme,
      le grand-banditisme ; comment
      cambrioler des confinés ?
      L’Italie, l’Angleterre, les Etats-Unis, les
      vieux puis les jeunes. Mais comment
      est-ce possible un truc pareil ! C’est
      parce que la sale bête n’a pas de
      prédateurs.
      Il faut en trouver un dit le roi du
      monde, le gros GAFA qui ne voulait pas
      être ruiné. Il a cherché parmi les
      méchants, un très méchant. Il a trouvé
      un tatoué, très tatoué, qui faisait
      toujours la gueule ; il n’avait plus rien
      d’humain, toujours le cul vissé sur une
      étrange bête vrombissante qui
      prolongeait ses bras, décuplait sa
      vitesse, armait son corps de tubulures
      chromées. Le bruit assourdissant qui
      l’entourait sans cesse repousserait-il à
      lui seul l’invincible Corona?

      Mais Biky avait plus d’un tour dans son
      sac. Il attira Coro à sa suite dans les
      vastes étendues du monde, en plein air, pleine nature, plein vent à la vitesse de l’éclair. Il l’emmena
      jusqu’au trou du cul du monde où seuls les bikers vont se promener et là, Corona, refroidi,
      ébouriffé se réfugia dans la grotte où Biky l’avait attiré. La grotte qui chaque année nous pondait
      les œufs en chocolat. Là, Corona se laissa réchauffer dans les parois de la grotte, en pleine
      gestation et fut lentement englué de chocolat, écaille après écaille, atome de virus après atome de
      virus, asphyxié de chocolat.
      La douceur, vainqueur par KO de la sale bête, le poisson nommé Corona, grâce à Biky ce héros non
      masqué.
      Il vécut heureux, libre dans le vent, eut beaucoup d’engins, parce qu’au passage, il emmena aussi
      le gros GAFA dans la grotte en chocolat.

       LULU
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