Page 6 - link 1 avril 21
P. 6
CONTE DE PRINTEMPS: UN POISSON NOMME CORONA
Cette sale bête voulait tout bouffer.
Elle a commencé par les chinois, elle a
dévoré le capitalisme, le communisme,
le grand-banditisme ; comment
cambrioler des confinés ?
L’Italie, l’Angleterre, les Etats-Unis, les
vieux puis les jeunes. Mais comment
est-ce possible un truc pareil ! C’est
parce que la sale bête n’a pas de
prédateurs.
Il faut en trouver un dit le roi du
monde, le gros GAFA qui ne voulait pas
être ruiné. Il a cherché parmi les
méchants, un très méchant. Il a trouvé
un tatoué, très tatoué, qui faisait
toujours la gueule ; il n’avait plus rien
d’humain, toujours le cul vissé sur une
étrange bête vrombissante qui
prolongeait ses bras, décuplait sa
vitesse, armait son corps de tubulures
chromées. Le bruit assourdissant qui
l’entourait sans cesse repousserait-il à
lui seul l’invincible Corona?
Mais Biky avait plus d’un tour dans son
sac. Il attira Coro à sa suite dans les
vastes étendues du monde, en plein air, pleine nature, plein vent à la vitesse de l’éclair. Il l’emmena
jusqu’au trou du cul du monde où seuls les bikers vont se promener et là, Corona, refroidi,
ébouriffé se réfugia dans la grotte où Biky l’avait attiré. La grotte qui chaque année nous pondait
les œufs en chocolat. Là, Corona se laissa réchauffer dans les parois de la grotte, en pleine
gestation et fut lentement englué de chocolat, écaille après écaille, atome de virus après atome de
virus, asphyxié de chocolat.
La douceur, vainqueur par KO de la sale bête, le poisson nommé Corona, grâce à Biky ce héros non
masqué.
Il vécut heureux, libre dans le vent, eut beaucoup d’engins, parce qu’au passage, il emmena aussi
le gros GAFA dans la grotte en chocolat.
LULU